Chanson: "J'adore" de Philippe Katerine (intermédiaire/avancé)

Voici une chanson du chanteur français Philippe Katerine.
Moi, j'adore Philippe Katerine. Il est la preuve vivante que, même né dans les Deux-Sèvres*, on peut devenir quelqu'un.
Philippe Katerine est aussi acteur
Exercice
1- écoutez: vous comprenez?
2- écoutez en lisant les paroles (while reading the lyrics)
3- trouvez les explications sur la page de traduction


Avant d'écouter la chanson, voici quelques explications:
- le Louxor: oui, c'est une ville d'Egypte, mais dans cette chanson, c'est le nom d'un bar/club.
- couper le son: turn off the sound (=the music)
- remettre le son: turn the music back on




J'adore regarder danser les gens
j'y retourne souvent
au bar du Louxor
regarder danser les gens
j'adore, j'adore, j'adore, j'adore, j'adore
les institutrices, puéricultrices, administratrices, dessinatrices,
les boulangers, les camionneurs, les policiers, les agriculteurs,
les ménagères, les infirmières, les conseillères d'orientation,
les chirurgiens, les mécaniciens, les chômeurs
j'adore regarder danser les gens
et de temps en temps
je coupe le son
et je remets le son
et je recoupe le son
et je remets le son
et je recoupe le son
et attention: je remets le son
j'adore
les gens arrêtent de danser
ils se demandent qui a coupé
et ils commencent à m'encercler
et là je me sens en danger
alors je leur dis "prenez-moi
faites de moi n'importe quoi
pendez moi la tête en bas
comme la dernière fois"
j'adore regarder danser les gens
ah je trouve ça fascinant
au bar du Louxor
regarder danser les gens
j'adore, j'adore, j'adore, j'adore, j'adore
et je coupe le son
et je remets le son
et je recoupe le son
et je remets le son
j'adore, j'adore, j'adore, j'adore, j'adore
et je coupe le son
j'adore
Vous pouvez trouver les explications sur 

*"he is the living proof that, even born in the Deux-Sèvres  (a French département), you can become someone." Une bonne partie de ma famille vient des Deux-Sèvres, le "Midwest" de la France.

Article: un écrivain remercie sa bibliothécaire (niv. intermédiaire/avancé)

Parlons littérature! Voici, sur journal Le Parisien, l'interview de l'écrivain Mamadou Mahmoud N'Dongo, qui a dédié (who dedicated) son dernier livre à une ancienne bibliothécaire (librarian) de Drancy, la ville de région parisienne où il a grandi. Et, bien sûr, un exercice de lecture active (active reading).

Mamadou Mahmoud N’Dongo, écrivain


D'abord... un peu de vocabulaire:
Un recueil de nouvelles = a collection of short stories
Une cité = housing projects
Un(e) élu(e) = an elected official
s'inscrire = to register/enroll/sign up for
se mettre à = commencer à
une note = grade (in school)
aiguiller = to direct


Exercice:
1- placez les mots manquants dans le texte
2- vérifiez vos résultats sur la page de correction

« Ma bibliothécaire a changé ma vie »: une interview de Mamadou Mahmoud N’Dongo.

« Pour Maryse aux histoires extraordinaires. » Mamadou Mahmoud N’Dongo dédie son sixième livre "Mood Indigo", un recueil de nouvelles, à sa bibliothécaire. On comprend combien cette femme, à la retraite depuis peu, a pour cet écrivain de 40 ans, qui a et vit toujours à Drancy.

Q: Qu’a fait Maryse pour vous ?
R: Elle a changé ma vie ! C’est grâce à elle que je suis devenu écrivain. Elle travaillait à la bibliothèque de la cité Gaston-Roulaud, à Drancy, dans les années 80 et 90. Cette bibliothèque était à l'époque en de chez moi, dans un appartement de mon immeuble. Il faut rendre hommage aux élus de l’ d’avoir encouragé une culture de proximité.

Q: Vous y alliez souvent ?
R: Ma mère m’a inscrit dès son ouverture. J’avais 11 ans. Au départ, j’y allais avec mes copains pour des BD ou des revues de foot. C’était notre de rendez-vous. Mais on se faisait souvent expulser parce que chacun défendait bruyamment son équipe.

Q: Les romans, ce n’était pas votre truc ?
R: Pas du tout. Mais l’été 1986, j’ai dû passer les grandes vacances dans la cité, avec mes deux frères, et notre télé était en . Je me suis mis à lire « Tom Sawyer » et le dictionnaire Larousse des écrivains contemporains que mon grand frère avait empruntés à la bibliothèque. J’y ai passé les deux mois. Je ne comprenais pas tout, mais je un univers, une intelligence et une liberté extraordinaires…

Q: Quelle rôle a joué votre bibliothécaire ?
R: A partir de cet été-là, j'ai passé mon temps à la bibliothèque. Je ne sortais plus de la cité. Je cherchais sans cesse de nouvelles lectures et elle m’aiguillait. Un jour, j’avais 17 ans, Maryse m’a donné « les Histoires extraordinaires » d’Edgar Allan Poe. Avec ce livre, je suis devenu un vrai lecteur. Mon vocabulaire s’est enrichi, mon imaginaire s’est développé, j’ai eu de notes en français, j’ai même trouvé des clés pour séduire les filles (rires).

Q: Avez-vous fréquenté d'autres bibliothèques ?
R: mon appétit, Maryse m’a conseillé d’aller à la bibliothèque Elsa-Triolet, à Bobigny, plus riche. Là encore, les bibliothécaires Catherine et François, et les rencontres avec de grands auteurs, comme Annie Ernaux, ont un rôle crucial dans ma décision de devenir écrivain.

Pour la correction, 

Interview originale: Éric Bureau pour Le Parisien
Adaptation: Sandrine de Paris

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